25 août 2017

2017 Cornouailles #1 : Aquitaine, Charente, Vendée

L'idée est de remonter de Bordeaux jusqu'à Roscoff, où je laisse ma co-équipière qui termine là ses congés. Le beau temps ne fut pas toujours là. La progression vers le Nord en suivant jusqu'à Saint-Nazaire la Vélodyssée, les changements de paysages ont réjoui les yeux.
 
 


Jours 1 et 2
Premier défi : Grenoble - Bordeaux en train. Avec 2 vélos, 1 remorque et 10 sacoches, le TGV n'est même pas envisageable. Ça tombe bien, le prix du billet est inabordable en cette saison. Alors en TER... en 2 jours. Il faut se faire son trajet et sa fiche horaire à partir des sites régionaux des TER. La moitié du chemin est à Montluçon. On descend la gare précédente parce qu'on ne bivouaque bien qu'à la campagne. Une colonie de vacances désaffectée et un peu sordide nous abrite des orages de la nuit. C'est un peu glauque quand même, au point qu'on visite tout le bâtiment (ambiance film d'horreur pour ados) pour être sûrs de ne pas avoir une mauvaise surprise la nuit. On y dort bien quand même. Arrivée à Bordeaux le deuxième jour dans l'après-midi. Ça nous laisse le temps de pédaler un bon bout, de sortir de cette métropole, bien équipée en pistes cyclables, et d'avancer jusqu'à Salaunes. Une entrée de salle polyvalente fera l'affaire pour nous abriter - imparfaitement - de la pluie de la nuit.









Jour 3
C'est le grand jour où on va enfin voir l'océan. Les exemplaires voies cyclables de Gironde nous font avancer vite, d'abord vers l'Ouest, puis vers le Nord. Donc les coups de soleil sont dans le dos.









Jour 4
Toujours plein Nord, des trombes d'eau le matin, avec un vent qui fait claquer les capes de pluie. Traversée de l'estuaire par le bac. Comme d'habitude, on profite du répit pour papoter avec d'autres cyclos. L'étape est longue, elle se termine au phare de la Coubre. On se cache, comme d'habitude, dans la forêt. Bien nous en a pris : la police recherchait les campeurs sauvages à moto, ils sont passés à quelques mètres de nous sans nous voir.








Jour 5
Toujours plein Nord, avec la traversée de la Seudre sur le "bateau-passeur". C'est vraiment sympa, mais un smartphone tombe au fond de l'eau. Le pilote du bateau nous avouera que le matin même, ce sont les clés de sa voiture de fonction qui ont subi le même sort. Nous ne pourrons pas traverser la Charente sur le Pont Transbordeur, il est en travaux, pour de longs mois. Il y a bien un bac pour les piétons et les cyclistes, mais aujourd'hui même, il ne fonctionne que le matin ! Évidemment il est passé 17 heures. Alors il ne reste que le grand pont routier, à l'heure de sortie des bureaux. Coincés entre la bordure et les voitures qui nous doublent, tout se passe bien quand même.









Jour 6
Grosse journée : traversée de la Rochelle, où on profite du "camping éphémère" des Francofolies pour faire une escale technique : lavage du linge, douche chaude et... sieste. Bien utile, la sieste, parce qu'après La Rochelle, c'est 20 km plein Nord, puis 20 km plein Ouest... contre le vent, sur une piste peu roulante le long d'un canal. On s'arrête un peu épuisés cachés par une benne pleine de blé, à Saint-Michel-en-l'Herm. Comme le relief est rigoureusement plat, on verra tous les feux d'artifice de la fête nationale de tous les villages simultanément.

La Rochelle



Dans le département de la Vendée, la Vélo-route 1 (itinéraire européen) peut se réduire parfois à un sentier de randonnée. Peu flatteur.




Jour 7
On continue de suivre la Vélodyssée, mais on n'apprécie pas de traverser les zones de campings industriels et de centres commerciaux du littoral de la Vendée. On coupe par la campagne. Là aussi on fait des kilomètres inutiles, mais c'est nous qui les avons choisis, et il n'y a personne sur les routes. Ce soir le coin de bivouac est particulièrement sympa. Dommage que les moissonneuses-batteuses ne s'arrêtent de travailler dans le champ voisin qu'à 2 heures du matin...








Jour 8
D'un commun accord nous décidons une étape courte, et une nuit en camping, pour recharger les batteries (au propre et au figuré) et pour une douche chaude. On s'arrête à Apremont (oui, en Vendée où c'est tout plat !). 





Jour 9
Ce soir on dort en Bretagne. Enfin de l'autre côté de la Loire. Il semble que tout le monde ne soit pas d'accord pour déterminer où commence la Bretagne, au Sud. Le pont de Saint-Nazaire offre aux cyclistes une bande ridicule, où on se fait frôler par une circulation incroyable, notamment de poids-lourds. On trouve assez facilement - je ne m'y attendais pas - un champ dans la banlieue de Saint-Nazaire.

marais du pays de Retz

Pornic

C'est la canicule, voilà l'écran vraiment total !