Une des plus belles routes sur lesquelles on a jamais roulé. Il doit faire plus de 40°, sur les porte-bagages on a empilé des réserves d'eau. Les voitures nous doublent, leurs occupants souvent réfugiés derrière leurs vitres fumées, dans leur climatisation confinée. On n'est plus dans le même monde qu'eux.
Guillaume a froid ! Il enfile vêtement sur vêtement. Le prochain village, c'est Ghisoni, où il n'y a pas de camping. On trouve un gîte tenu par les pompiers. On y laisse Guillaume entre de bonnes mains, on va se baigner à quelques kilomètres de là.
Le lendemain, tout le monde est en forme. On vise Zonza. Premier col de la journée : col de Verde, montée à l'ombre de la forêt, très tôt le matin. descente sur Zicavo. Problème : il y a un important incendie de forêt, la route de Zonza est peut-être coupée. Le serveur d'un bar où on s'est (encore) arrêté se propose de téléphoner pour nous à son cousin pompier : ça passe. Col de la vaccia. Derrière, vers Aullène, on plonge dans la fumée de l'incendie. Dans la descente, on croise un camion de pompiers auprès de qui on se fait confirmer que la route est ouverte jusqu'au village. Laurence et Marielle auraient aimé monter dans le camion, mais elles n'ont pas trouvé les mots justes. Aullène est rempli de fumée, de gyrophares, pompiers, gendarmes, les canadairs passent en rasant les toits, les gens sont figés sur le pas de leur porte, l'air consterné. On compatit, on ne s'attarde pas. Repas-sieste dans le ruisseau de Saint-Antoine. Camping à Zonza.
7ème jour : pas de sacoches aujourd'hui, on va se baigner dans les torrents qui descendent des aiguilles de Bavella. Bien sûr c'est de l'autre côté du col. L'endroit en valait la peine. La remontée sera terrible. On s'en récompensera par un excellent repas au restaurant.