16 août 2016

2016 Rhône - Rhin - Danube #1 : Suisse

Jours 1, 2, 3
Départ de la gare de Grenoble à 7h00. Le premier jour des vacances, la rupture est plus intense. Comme d'habitude arrivée à Genève à 9h00. Je n'ai pas utilisé la remorque depuis 2 ans. Les sensations tardent à revenir... tellement que je tombe sottement avec le vélo à Genève devant les passants. Moment de solitude... Le but du jeu est de se retrouver à Winterthur dans 3 jours, pour prendre le train pour Rorschach (tout au bout au Nord-Est de la Suisse) et retrouver des amis pour pédaler le long de la route 9, celle qui revient vers le lac Léman par le centre du pays, les lacs et des cols pas trop hauts. Trois jours c'est court, très court. Les étapes sont longues, les sollicitations sont nombreuses auxquelles on ne doit pas répondre (visites, baignade dans l'Aare, pauses pour s'épargner la canicule,...).


étape jour 1

Genève

Nyon

Rolle


Aubonne

peu avant Yverdon

lac de Neuchâtel

étape jour 2

Neuchâtel



lac de Bienne - Bielersee



nuit dans le jardin d'un hôte warmshowers

un peu chauvins quand même...!




Jour 4
On prend le train avec Régine de Winterthur à Rorschach. Question de timing, sinon on ne serait jamais arrivé à temps pour retrouver les amis. On se retrouve tous les quatre sur les bords de la Bodensee vers 16h00. On va rouler quand même 50 km. On change de pays plusieurs fois. Comme je ne connaissais pas la géographie du lieu, je suis stupéfait de me retrouver en Autriche... pour quelques kilomètres, et surtout pour y faire les courses du soir, ça fait du bien au porte-monnaie les courses en euros. C'est Florian qui parle allemand qui va dans une ferme demander la permission de planter les tentes. Il était temps.








le Rhin... je le retrouverai beaucoup plus haut... voir la suite



Jour 5
C'est dimanche. On longe le bord du Rhin, sur une digue. À gauche la rivière (enfin... le fleuve), à droite l'autoroute, bruyante. Il y a un pont en bois couvert qui traverse le Rhin. On se retrouve dans la capitale du Liechtenstein. Il faut que j'examine une carte ! La température monte, on se ravitaille à la gare de Sargans juste avant la fermeture. On arrive au Walensee. C'est très beau, impossible de ne pas se baigner. On souffre quand même du manque d'ombre. La vélo-route qui suit est un peu difficile : pas toujours goudronnée, des pentes importantes. Dans une descente à 25%, je plante la roue avant dans les gravillons. Chute. Je me blesse assez sérieusement à mon amour-propre. Ensuite les kilomètres s'enchaînent. C'est que ces messieurs tiennent à trouver un camping, avec une télévision, finale de l'euro oblige ! Du coup l'étape était trop longue. Et le match pas si intéressant.








Buchs

le Rhin


dans le pont entre la Suisse et le Liechtenstein



Sargans





Walensee

Walensee

Walensee

Walensee



Jour 6
Petit déjeuner à Rapperswill. C'est très classe. Après avoir traversé le lac (Zürichsee), la vélo-route monte de façon invraisemblable. Et longtemps. Du coup à midi, à Einsiedeln, on n'a fait que 30 km, largement le temps pour le mauvais temps de s'installer. Après le picnic gastronomique, tout le monde a les jambes vidées, on décide de s'arrêter. On s'abrite sous le garage à vélo de l'école privée du monastère. C'est encore Florian, qui prend contact avec les moines, et qui nous trouve l'hébergement et le repas du soir, dans le monastère avec les pélerins. Du coup à 16h on assiste à la messe chantée par les moines, c'est très beau.


Zürichsee

Rapperswill






Sihlsee

Einsiedeln






Jour 7
Nous sommes prévenus, c'est pluie toute la journée, et il en sera de même les jours qui suivent. On suit les panneaux "vélo 9". La campagne est bien verte, ça en fait mal aux yeux. On passe à Morgarten, où j'apprends qu'il y a eu la bataille fondatrice de la Confédération,... mais probablement pas, mais que quand même... Ensuite c'est pluie et encore pluie. On suit les panneaux, tête baissée, les yeux abrités sous la visière de la casquette. Au début on tente de ne pas trop se mouiller, on comprend vite que le combat est perdu. On s'arrête de manger dans un petit centre commercial, on y sort même le réchaud. Ça fait rire un groupe d'ados, qui zone là pour le wifi gratuit. Les suisses sont géniaux : on pique-nique en s'étalant dans un centre commercial, on sait qu'ils sont au minimum gênés, mais personne n'en laisse rien paraître. L'après-midi est... bizarre : chacun pense que les autres sont motivés alors tout le monde avance. On évite de penser à l'endroit où on va dormir sous cette pluie, parce qu'on n'en a pas la moindre idée. Et dans la banlieue de Lucerne, dans un bois entre les usines, c'est le miracle : la cabane de Blanche-Neige ! Avec les 7 nains dessinés ! Fabrice et Florian vont chercher de l'eau pour tout le monde.












cabane providentielle


Jour 8
Fabrice jette l'éponge. Il nous quitte à la gare de Lucerne. Comme il ne restait pas longtemps avec nous, il était certain d'avoir de la pluie jusqu'à la fin. Effectivement, c'est peu motivant. Et puis par le train, un suisse n'est jamais vraiment loin de chez lui. De plus à partir d'aujourd'hui, c'est montagne. Sous la pluie. Lucerne est magnifique. Ensuite on fait comme hier : on suit les panneaux de la vélo-route en baissant la tête pour ne pas prendre la pluie dans le visage. On fait une pause -encore- dans un centre commercial, on mange sous un abri dans une cour d'école, on décide de quitter la vélo-route trop sinueuse pour passer le col de Brünig. Il n'est pas haut, mais on est obligé de sortir les gants pour la descente. C'est encore Florian qui nous trouve un camping à Brienz grâce à son allemand parfait et à son smartphone. Brienz j'y suis passé il y a 2 ans, dans l'autre sens et il faisait beau.



Lucerne

Lucerne

Lucerne


Lucerne







repas dans une cour d'école à Giswil

Lungernersee



Brünigpass


Jour 9
On quitte notre hutte providentielle dans le camping, le mauvais temps est encore là. Rive gauche du Brienzersee, parce que la vélo-route, de l'autre côté, n'est pas goudronnée, et présente des pentes importantes. Heureusement que Fabrice avait acheté le guide ! Courses à Interlaken. C'est moi qui guide les amis suisses, je me souviens où est la Coop. Vers midi on arrive à Spiez. On se réfugie -encore- dans un centre commercial, mais là on est faible : on mange à la cafétéria en regardant tomber la pluie sur le paysage, d'ailleurs sublime. On repart sur la route de Gstaadt, chacun choisit un itinéraire différent. Montée sous la pluie = transpiration sous la veste. Descente sous la pluie = froid. On se retrouve tous à Saanen (alt 1100m). Je suis frigorifié. Le passage dans un salon de thé m'allège de pas mal de CHF, mais ne me réchauffe pas. Et bien sûr, nous ne savons pas où dormir, et il pleut. Soudain Régine se souvient être venue en vacances il y a quelques années, et avoir vu une cabane/abri. Et hop, on la trouve. Elle est occupée par un groupe de jeunes animateurs de centre de vacances en congé, très amicaux. Le feu crépite et ils nous offrent des bières. On passe la soirée à papoter avec eux. Quand ils sont partis, très très joyeux, on monte les tentes sous l'abri à cause du froid. Demain le retour du beau temps !


Brienserzee


Interlaken

Thunersee

Thunersee depuis Spiez






le point le plus haut du trajet à Saanenmöser




Jour 10
Cette fois c'est Florian qui nous quitte, après un petit-déjeuner dans un bar, à Château-d'Œx. Nos routes bifurquent une dizaine de kilomètres après le départ. Avec Régine on choisit de quitter la vélo-route, de passer un col et de retomber directement dans le Valais, par où je dois repartir, seul, vers l'Est par la suite. La circulation est importante dans la descente sur Aigle. C'est étrange de se retrouver seulement à deux, et en fond de vallée. On se cale sur la vélo-route 1, la suite de la Via Rhôna, et on remonte jusqu'à Martigny, où on monte, enfin, la tente.


le comblement du Röstigraben symbolisé





descente vers le Valais

le Rhône