25 août 2016

2016 Ventoux

Trois jours, dont le premier consacré au Mont Ventoux, jamais fait, en partant de... Grenoble. Beaucoup trop long, évidemment. Les deux jours suivants consacrés à rentrer par des petites routes bien connues, mais magnifiques.
 
 
 
Le projet initial prévoyait 5 étapes de plus de 200 km, avec des dénivelés importants. La première étape a rappelé la réalité : trop ambitieux. Ce n'est pas la TCR, il n'y a pas le niveau.

Premier jour
Départ à 3h30. Premier arrêt café-croissant à 6h. Jusqu'à la Provence profonde (Taulignan, Vaison-la-Romaine), c'est du pédalage le nez dans le guidon. Après ça devient franchement beau... et chaud.
À Malaucène, je suis prêt à attaquer la route du Mont Ventoux à 17h : j'ai le repas et 2 litres d'eau. Donc 2 kg en plus. J'ai aussi plus de 200 km dans les jambes. Bon, je l'ai fait, mais c'était difficile. Je suis arrivé au sommet juste après le coucher du soleil. Quelques photos et vite la descente dans le noir pour échapper au vent froid. J'ai pris une piste dans l'obscurité et j'ai installé le hamac. J'ai dû me forcer pour juste grignoter. C'est allongé dans le hamac que je décide de changer de programme. Il aurait fallu que je me lève à 4h. Absolument inenvisageable ! Je vais remonter tranquillement vers Grenoble par les Préalpes, en 2 jours.


vallée du Rhône


Puy-Saint-Martin

au loin, le sommet que je dois gravir... avant ce soir. Il est 14h.

On se rapproche

Malaucène : au pied du mur

paysage sublime









Jour 2
Super bonne nuit dans le hamac. Je descends à Bédoin pour le double café double viennoiserie. Au bar je discute avec un cycliste belge amical de mon âge, qui m'explique qu'il monte au Ventoux tous les jours, qu'il met sa trace gps sur strava.com pour se comparer aux autres. Bon... c'est pas mon truc.
Il faut bien partir. Quitte à rentrer sur Grenoble, autant le faire avec classe : gorges de la Nesque, Sault, Montbrun-les-bains, St-Auban-sur-l'Ouvèze... Que des routes connues, mais tellement belles ! Un peu chaudes cet aprèm !
À Sault je discute en mangeant avec le concepteur-fabricant de remorques pour vélos en polyester assez connu, installé à Sisteron. Très passionné.
Je vise le col de Soubeyrand qui fait une trace élégante vers le Nord, sans contourner la difficulté. Arrivé au sommet, c'est trop mignon et tranquille, je décide de rester dormir là. J'avais fait les courses et porté l'eau. J'attends une bonne heure que 3 papis s'arrêtent de discuter autour de leur voiture pour qu'ils ne me voient pas disparaître dans la forêt avec le vélo.

Je m'y suis installé la veille dans la nuit noire


gorges de la Nesque

Sault

vers Aurel

Montbrun-les-Bains

gorges d'Aulan

château d'Aulan



dernière vue sur...



Jour 3
Encore une bonne nuit dans le hamac ! Mais c'est fou le nombre de gens qui ont quelque chose à faire au sommet d'un col perdu au milieu de la nuit. J'avais bien fait de passer un peu de temps à bien me dissimuler.
Petit déjeuner habituel à Rémuzat. Ensuite ça monte vers le col de Prémol, pas trop difficile. Repas à l'ombre à côté de la fontaine à Châtillon-en-Diois. Mais à 13h, faut bien y aller... vers le col de Menée, qui marque la frontière entre le Sud (le Diois) et le Nord (le Trièves) de la France. Bon, aujourd'hui, en ce jour de canicule, même au Nord c'est pas Winterfell !!!
Après 16 km de route nationale, à Monestier-de-Clermont je fais un détour par la gare. 40 km de descente dans la fournaise, dont 20 km de ville, je suis pas motivé. Et justement il y a un train pour Grenoble dans 10 min. Celui-là on l'a mis juste pour moi.

distillerie (en fonctionnement) de lavande... avec l'odeur qui va avec !

montée au col de Prémol


au loin, les falaises Sud du Vercors


montée au col de Menée




En France, la frontière entre le Nord et le Sud passe ici même !

Vercors

Mont Aiguille