23 août 2019

Danemark #1 : Allemagne

Première partie du voyage : traversée de l'Allemagne. Constance, Eurovélo 6, puis D9 à partir de Donauworth, route dite aussi "route romantique". Le temps est assez vite maussade, voire pire, et froid. L'itinéraire est agréable et traverse de belles villes, le paysage reste peu varié. On m'avait averti que la traversée de l'Allemagne pouvait être monotone.


 
 
Les trois premiers jours sont faits de beaux paysages, de belles rencontres le long de l'Eurovélo 6. D'abord Fares, rencontré dans une profonde forêt, qui a connu le vélo sur le tard et qui y a vu tout de suite le mode de vie de ses rêves. Puis Matthieu. Tous deux allaient à Istanbul, sans se connaître. On a roulé à trois pendant deux jours, jusqu'à Donauworth.




Départ de Constance, après une éprouvante journée de train


Pour passer du Rhin au Danube, il faut monter à 850m d'altitude

gorges du Danube

Sigmaringen. J'y étais déjà passé, en 2016


Ulm

Donauworth

...et c'est le début d'un long trajet solitaire, plein Nord. Le mauvais temps ne se fait pas attendre. La pluie complique tout, ces deux jours. Les villages n'ont aucun abri à offrir contre les averses. Puis le temps restera gris et froid, mais sans précipitations. Dans cette zone très rurale du milieu de l'Allemagne, très peu d'allemands parlent anglais. La bienséance germanique oblige à beaucoup de réserve, les saluts entre cyclo-voyageurs sont à peine plus qu'indifférence. Environ 10 jours à ce régime, jusqu'aux grandes plaines du Nord. On pédale, on avance sans se poser trop de questions. Heureusement les boulangeries ont de quoi remonter le moral !


"séchage" de la tente dès que c'est possible, ici dans une ancienne gare


Romantique, mais pas toujours...

On ne sait plus quoi inventer pour ne pas retrouver la tente détrempée le lendemain matin.



De Fussen à Brême, la vélo-route 9. Toujours en sécurité.

Et encore une averse.

Le Main, après Würzburg

Nacelle pour traverser la rivière Fulda : on monte dedans et on avance en faisant tourner la roue. C'est lent, mais rigolo.

Pause anti-déprime quotidienne.

séchage rituel de la tente




La rivière Fulda s'est transformée en Weser.


Jour de repos dans cette caravane au fond du jardin d'un particulier. Rien d'autre à faire qu'à lire et à manger. Le rêve.


À l'endroit où disparaissent d'un coup les collines, le beau temps s'installe. Avec des orages violents de fin d'après-midi, fallait pas rêver. Plus aucun relief, les plaines d'Europe du Nord à perte de vue. Après un jour de repos dans la "caravane", je repars en suivant la Weser qui serpente. Puis en une journée direction l'estuaire de l'Elbe, où une journée de bonne grosse pluie me fait prendre le train pour rejoindre Kiel. Et c'est la découverte de la mer Baltique, sous un soleil radieux. Et là je me dis que je pourrais être au Danemark le soir même...

Weser

Énorme orage à Verden. Ce sera l'occasion de monter la tente sous la pluie.

Stade

estuaire de l'Elbe

ferry pour traverser l'Elbe...

...et prendre le train.

Kiel

dernier bivouac en Allemagne

les pieds dans la mer Baltique

Le spot de bivouac que j'ai loupé !

Le pont pour l'île de Fehmarn


Terminal pour le ferry à destination du Danemark.

Et voilà !

Les "shelters" danois, refuge des amateurs de plein air. Gratuits, souvent avec de l'eau.