6 août 2010

été 2010 #7 : vallée du Rhône

11ème jour. Départ d'Anduze. Le début de l'étape est marqué par une course avec un orage. On n'a pas perdu, mais il a fallu appuyer un peu fort sur les pédales. Les vignobles succèdent aux vignobles.


À Uzès, un couple s'approche de nous pour nous proposer l'hébergement si on en a besoin. Il se présente. Je le connais d'un forum. C'est Eric McComber. Dommage que nous n'en étions qu'au début de l'étape, l'invitation était tentante. On mange sous les platanes d'une place magnifique.
Encore des vignobles. On arrive dans la vallée du Rhône. On rejoint Pont-Saint-Esprit par des petits chemins pour éviter les nationales, on se débrouille pas si mal. On rejoint la seule petite route qui franchit le Rhône qu'on avait repérée sur la carte. Pas si petite, la route. Le passage de ce fleuve est symbolique : c'est le début des préalpes, la fin des paysages inconnus.

À Montdragon, on doute de trouver un lieu de camping sauvage parmi toutes ces vignes. On abandonne et on va au premier camping venu. Facile, c'est le seul. Piscine, vue sur la centrale nucléaire, bruit de l'autoroute, de la voie SNCF, et de celle du TGV. Pas mal quand même. 111 km

12ème jour. De Montdragon à Séderon. C'est le mistral qui nous réveille. Il secoue les tentes. Une petite montée et on se retrouve sur un plateau. Des vignobles, des vignobles... Chaque terroir a son nom largement indiqué, nom qu'on retrouve sur des bouteilles, et pas sur les plus mauvaises : Chusclan, Rasteau...
Un peu après Montdragon, le compteur de Laurence annonce la sentence : 1000 km depuis le départ. Pour beaucoup ça doit paraître dérisoire, mais c'est la première fois pour chacun d'entre nous.

Le mistral nous gêne. Ce vent est assez pénible pour qui ne se dirige pas résolument vers le sud. Le Mont-Ventoux se rapproche. À Vaison-la-Romaine, il devient imposant. À Buis-les-Baronnies, repas à l'ombre des arcades. À partir d'ici, la route n'est plus inconnue, on y a déjà roulé, mais elle est toujours aussi belle. Les filles envisagent un détour par les cols de Perty (1302m) et de Saint-Jean (1159m). Elles y renoncent devant l'heure plutôt tardive, et le bourgeonnement des cumulus.
Halte-ravitaillement à Séderon. On trouve un endroit de rêve pour le camping sauvage, abrité, complètement invisible, au bord de la Méouge. On y fête le dernier kilomètre et la dernière nuit. 102 km.