La neuvième journée débute par la montée sur le plateau du Larzac. Pas si difficile, on commence à avoir de bonnes jambes. Un autre monde apparaît, au début assez agricole, puis désertique...
mais balafré par une vilaine autoroute (comment ! Vous ne vous pâmez pas devant le viaduc de Millau !?) Un drôle d'arbre sculpté nous attend au Caylar. Pause café-courses.
On reprend la traversée d'étendues arides. Direction le cirque de Navacelles. La première descente est l'occasion de mesurer l'usure des plaquettes de frein... et la miraculeuse petite vis qui permet de la rattraper. Il s'en est fallu de peu que ça soit trop tard. Une longue et belle montée nous fait remonter sur le plateau. Maudite carte sans courbes de niveau ! On arrive au point de vue qui domine le cirque de Navacelles : grandiose !
La descente pour rejoindre la rivière Vis est éprouvante tant elle est raide. La baignade suivra l'effort. Courses-bar à Ganges. Ça sent déjà la fin de la journée, mais ce ne sera pas la fin des difficultés. Mais ça, on ne le sait pas encore... sauf Marielle qui ne nous dit rien. On comprendra pourquoi un peu plus tard. L'étape est chez des amis de Marielle, entre Sumène et Lasalle. Bien sûr ils habitent en haut de la montagne, c'est tellement plus mignon. Troisième montée de la journée, longue, heureusement sur une toute petite route ombragée par les châtaigniers. Je crains que les filles m'aient attendu vraiment longtemps, cette fois. L'accueil sera à la hauteur de l'effort.
Une des plus belles étapes quand même : 106 km.
Dixième jour : ça commence mal ! nuit blanche pour l'une (bière ? champagne ? le mélange des deux?) Rhume pour un autre. Le départ tardif n'aide pas. Même la descente sur Saint-Jean-du-Gard nous énerve. Depuis Sainte-Croix-de-Caderle, pour la première fois on aperçoit au loin, de l'autre côté du Rhône, une masse montagneuse qui domine toutes les autres : le Mont Ventoux. On commence à comprendre qu'on a vraiment traversé la France. À Saint-Jean-du-Gard, la chaleur nous assomme. On trouve une terrasse de bar sous les platanes d'une grande place à l'abri de la fréquentation touristique.
À l'unanimité on décide d'écourter l'étape. Direction Mialet et la vallée du Gardon de Mialet. Dans la montée, les voitures sont arrêtées par un accident : une cycliste gît, secourue déjà, tombée apparemment seule en descendant. Mauvaise ambiance ! Tiens, tiens, les filles mettent leur casque.
Miracle, on trouve un petit camping tout simple au bord de l'eau. C'est tout pour aujourd'hui. 42 km.