9 juillet 2025

2025 Méditerranée #2 : îles

Enfin la Sicile... un jour de visite pour Messine, Etna, où on apprend que trébucher peut conduite à l'hôpital, et traversée de la Sicile par la "Sicilian Divide", route créée pour développer le tourisme à l'intérieur de l'île... Bien sûr on ne peut pas tout visiter. Ferry dominical pour la Sardaigne où on retrouve quelques paysages connus.

 


24 mai : turismo
Messine

Journée "off", consacrée à boire du café, à visiter, à boire du café...
J'ai trouvé un magasin de vélo pour acheter une chambre à air et des cartouches de co2. Un lieu tellement désuet.
Et j'ai passé du temps à préparer la suite. J'ai notamment le billet de bateau pour la Sardaigne, le 8 juin.

La planification a été faite assez précisément jusqu'à la fin (c'est ce que j'ai cru), à cause des ferrys qui ne sont pas fréquents sur les traversées que j'ai choisies. Je prends tout mon temps en Sicile, je traverse la Sardaigne en mode express, pour ne pas avoir à me presser en Espagne et en France. 


Messine



 

25 mai : autour du volcan #1
Alcantara - Randazzo

Je prends le train sur cinquante kilomètres car la route entre Messine et Catane est très déconseillée aux cyclistes. Le train de dix heures à disparu du site Internet et du tableau d'informations de la gare. Je prends le suivant mais je vais arriver un peu tard.
La vue depuis le train est magnifique. La voie passe à quelques mètres de l'eau et on voit l'Italie en face.

Et il faut bien se résoudre à recommencer à pédaler. Ça commence à ressembler à ce que j'attendais de ce voyage. Le programme de ces deux jours est de faire le tour de l'Etna, dont le sommet enneigé est pratiquement toujours visible. À partir de Francavilla, on est dans les champs et les anciennes coulées de lave. C'est spectaculaire.

 

gare de Messine


Alcantara

au fond, les neiges de... l'Etna




Francavilla di Sicilia


ancienne coulée de lave






26 mai : autour du volcan #2, café, pistaches et routes qui montent
Randazzo - Nicolosi

Ce lieu de bivouac était parfait, un peu frais en fin de nuit - normal à 1100m. Quand je me décide à sortir de la tente, surprise, une voiture est garée à 10 mètres, rien d'inquiétant, sauf que j'aurais préféré l'entendre. Son propriétaire n'est pas loin, il m'explique qu'il cueille les fleurs de genêts pour l'industrie de la parfumerie. Ils sont plusieurs dizaines sur la zone à faire la même chose.
À Bronte, j'apprends qu'il s'agit de la capitale de la pistache. Ça se voit dès la sortie de la ville : à perte de vue la monoculture de pistachiers dans les champs de lave.
Au loin toujours l'Etna. Il a changé depuis hier. Ce ne sont plus des nuages, mais bien un panache de fumée. Confirmé par l'agence des guides, qui m'apprend par un message que le sommet sera inaccessible demain.
À Adrano, Il y a deux villes. Celle du bas, par laquelle j'arrive, pauvre, rues étroites, constructions approximatives, ça sent la misère et la survie. Celle du haut, beau parc, monuments historiques...
Ensuite 15km à oublier, de villes et de faubourgs continus, une route pleine de trous, et pour arriver à Nicolosi une montée de la mort. Avec tout ça je n'ai pas trouvé de voiture pour monter à 2000m demain matin. 





Bronte, capitale de la pistache

océan de pistachiers



culture de figuiers de Barbarie

en arrivant à Adrano

Adrano

panache de fumée du soir, depuis Nicolosi


27 mai : Etna et clap de fin ?
Nicolosi - Acireale

Je me suis levé à 4 heures pour arriver 20km plus loin et 1300m plus haut au rendez-vous avec les guides. Une belle montée. Après tout s'est passé comme dans un rêve, magnifique au début, bien pénible à la fin. Des paysages au-delà de l'imaginable, la chute, la tête qui frappe en premier - mais tout le monde était casqué - dans les blocs de lave aux arêtes coupantes, l'ambulance et l'hôpital de Catane. Finalement pas de blessures graves, mais les doigts en charpie. La première réaction a été d'organiser le rapatriement, j'ai eu du temps  d'y réfléchir dans les salles d'attente de l'hôpital, et aussi de chercher une solution pour aller chercher le vélo resté là-haut au départ du télécabine...
Trouver une solution pour rentrer à Nicolosi après minuit n'aurait pas été possible sans l'aide de... la police, et du personnel de l'hôpital.









et c'est là où j'ai passé de nombreuses heures... à attendre


28 mai : oh et puis zut !
Nicolosi

Tout le monde semble s'être ligué pour m'aider : le propriétaire du B&B qui a trouvé un bus pour remonter à Sapienza, le chauffeur du bus qui m'a autorisé à monter alors qu'il était plein, et entièrement réservé par un groupe, les guides qui avaient pris soin du vélo... et le soutien tellement efficace de la famille. Redescendu, à vélo, à Nicolosi, devant une suite de cafés et de glaces, l'arrêt du voyage ne me paraît plus si inéluctable... étapes plus courtes, jours de repos plus fréquents, et fini le camping avec les sangliers !

une aide précieuse pour prendre la bonne décision

29 mai : chi va piano...
Nicolosi - Regalbuto

Et me voilà reparti, après un petit déjeuner partagé avec des coureurs en montagne. Ce sont les championnats du monde de course en montagne à partir de demain, à Nicolosi.

L'idée c'était de repartir tranquillement, un objectif très partiellement atteint. Le choix était entre la route nationale, et l'itinéraire originel, plus difficile, avec l'assurance de beaux paysages. Les paysages étaient superbes. La difficulté... j'ai vraiment douté dans la montée à Centuripe.
Avant cette ascension, je me suis arrêté manger dans la cabane en ruine de garde-barrière d'une ligne de chemin de fer abandonnée. Le seul endroit à l'ombre. Une route empruntée seulement par les agriculteurs. Beaucoup se sont arrêtés et ont klaxonné juste pour me saluer, toujours avec un grand sourire. Un m'a fait signe de venir, pour savoir d'où je venais, et tout le reste... "et si tu as besoin de quoi que ce soit, j'habite la deuxième maison à gauche, viens nous voir !"
Toutes ces manifestations d'intérêt et de sympathie me touchent, je ne m'en lasse pas, elles me portent.

Entre Centuripe et Regalbuto, c'est la fête des yeux ! Une route "interdite à tous les véhicules", mais je commence à m'habituer : elles sont juste en (très) mauvais état. Et de toutes façons il n'y en a pas d'autres, et je ne suis pas le seul à l'utiliser...
À Regalbuto, la propriétaire du B&B met le vélo dans un garage qui ne ferme pas à clé. "Il ne risque rien, il n'y a pas de voleurs ici." Encore une idée préconçue qui explose en morceaux. 

après Paterno







montée à Centuripe

Centuripe







Regalbuto
 
30 mai
Regalbuto - Enna

Aujourd'hui, pas le choix : on laisse tomber l'itinéraire "Sicilian bike divide", hors de ma portée en ce moment. Ce ne fut pas une mauvaise journée.
J'en profite pour vérifier la planification des étapes : aha, je me suis planté. Je l'avais faite à Messine debout sous la pluie. Plus le temps de passer à Trapani (ce sera pour une autre fois), et plus d'autre village où faire un jour de repos.

Jeudi soir je serai à Palerme.



Calascibetta, depuis Enna

Enna

31 mai : tranquille
Enna

Jour de repos. Je sors assez tard du B&B, me réjouissant à l'avance des cafés et cornetti qui m'attendent. Horreur, stupeur ! Le 2 juin c'est la fête de la République. Ça tombe lundi, donc pont de 3 jours, tout est fermé jusqu'à mardi matin. Bon, j'ai quand même trouvé un joli bar et une supérette.
C'est de là que j'ai reprogrammé les étapes jusqu'à Palerme, et fait les réservations. Les hébergements à Palerme ne sont pas bon marché.
L'après-midi, super sieste avec interdiction de se lever avant 17h 😅!
Après la glace de fin d'après-midi, en déambulant, je remarque des préparatifs pour un défilé et des gens qui convergent vers une place. Je fais une erreur de traduction d'un slogan que je vois sur un tee-shirt, et je m'attends à une procession religieuse bien traditionnelle (le mot poli pour dire réactionnaire). En fait c'est une gay pride ! Un cortège modeste, mais un gros courage de ces gens. La réaction des habitants qui se promenaient n'est pas hostile, plutôt curieuse.

Et pizza du soir !




1er juin
Enna - Montedoro

Un parcours assez facile aujourd'hui. Presque 70km (en comptant les erreurs de parcours 😄) mais moins de dénivelé. La mi-journée s'est passée à traverser les zones urbaines et péri-urbaines autour de Caltanissetta. On oublie vite. Heureusement c'est dimanche et il n'y a personne. L'après-midi, l'itinéraire me fait encore passer sur une route interdite à la circulation, interdiction très théorique. Et c'est en général là qu'on fait les plus belles photos. Ça n'a pas manqué.
Il aurait eu de jolis endroits pour faire des bivouacs, mais des milliers de moucherons essayent de se faufiler dans les narines, les oreilles, les yeux, à chaque arrêt. Chaque pause pour faire une photo est une épreuve.
Arrivé à Montedoro, tout petit village, je cherche l'hôtel un certain temps. C'est l'école communale, transformée par un ancien élève en une sorte d'auberge de jeunesse privée, mais l'extérieur a été conservé.

 









Je n'avais jamais fait de vélo dans les couloirs d'une école... voilà, c'est fait !

2 juin : c'est beau, mais c'est pas plat
Montedoro - Santo Stefano di Quisquina
 
La plus grosse étape depuis l'Etna : 2000m de dénivelé 😧. Peut-être aussi la plus belle depuis le départ. Je laisse parler les photos.
Je me suis retrouvé en panne d'eau à la moitié du parcours, juste avant la grosse remontée, de 320m à 1000m. Et au milieu de nulle part, juste le croisement de 2 routes, un centre commercial, quelques voitures garées. C'est ouvert, c'était très improbable aujourd'hui jour férié. À l'intérieur, une galerie, des écrans géants partout, la sono à fond, quelques personnes qui déambulent, et heureusement le supermarché qui vend de l'eau.
Une belle rencontre avec un autre voyageur à vélo qui allait dans l'autre sens, un allemand qui faisait une boucle bien plus longue que la mienne. On a échangé nos bons plans. Je n'ai pas pu lui dire que sa visite de l'Etna était compromise, je n'ai appris son éruption que ce soir. Mais j'avais bien vu le panache au loin, un nuage bizarre bien plus haut que les autres. J'ai vu l'Etna pour la dernière fois hier matin 😥.
Ce soir agriturismo, à 1000m d'altitude. 







en arrivant à Mussomeli


Construction de l'édifice qui va être porté lors d'une prochaine procession, annoncée par de nombreuses affiches. C'est à San Giovanni Gemini

Paysage de Sicile... au-dessus de 1000m

 

3 juin : olives, amandes et petites routes
Santo Stefano di Quisquina - Sambuca di Sicilia

Dans cette partie de la Sicile, les villages sont plus petits, il n'y a plus vraiment de supermarchés... mais on y trouve tout. Je croise une procession, pleine de ferveur, à San Stefano Quisquina, prends un café à Bivona.
Une bonne partie de l'itinéraire aujourd'hui est sur des pistes, des routes à l'abandon, une ancienne voie ferrée... là c'est le nez dans le gps, les bifurcations peuvent surprendre. Ça ne va pas vite mais c'est vraiment joli.
À Burgio je trouve le début de l'ancienne "ferrovia" au bout d'une rue sans issue. Pas vraiment une bonne idée. Elle a été laissée en l'état.
En plein milieu de nulle part, alors que je pousse le vélo, toujours sur cette ferrovia, tellement elle est envahie par la végétation, je croise un paysan qui me dit de garder courage, que le plus dur est fait. Il avait raison.

Ce soir agriturismo encore, producteur d'huile d'olive et de vin bio. Je vous laisse, je suis invité au barbecue familial.

Une autre procession, à Santo Stefano Quisquina




Burgio



Tout droit ? Et non, à droite !

Quelques kilomètres plus loin, il y aura une vraie voie verte bien faite.

 

3 juin : p... de moucherons
Sambuca di Sicilia - San Giuseppe Jato

Hier soir - une belle soirée - on m'a prévenu : "tu vas voir ça va changer !"
Ce matin j'ai compris : 9h30, déjà 30°, pas un nuage, il n'y en aura pas de la journée. La faute au vent, qui vient du Sud maintenant, de l'Afrique toute proche.
Les paysages aussi ont changé : beaucoup moins vallonnés, tout est cultivé, vignes, oliviers et céréales. Les céréales remplacées massivement par des fermes solaires immenses en construction.
Je suis passé à Poggioreale, un village entièrement détruit par un tremblement de terre en 1968, reconstruit quelques kilomètres plus bas. C'est un peu triste, des constructions très géométriques, la plupart vides et en piteux état. J'ai volontairement évité le Cretto di Burri, imposant monument de béton pour rendre hommage au village de Gibellina, rasé par le même séisme.

La plupart des routes où je suis passé aujourd'hui étaient interdites à la circulation, à cause de leur état, laissées à l'abandon depuis bien longtemps.
Et ces milliers de moucherons agressifs ! J'ai été obligé de m'en protéger plus sérieusement. 
Ce soir je suis à 20km de Palerme à vol d'oiseau, une chaîne de montagne nous en sépare, c'est très joli.

Après Sambuca di Sicilia, les paysages sont plus sages.

Encore une route interdite... à ceux qui croient les panneaux.

Poggioreale... le vieux


La vue vers le Nord, à partir d'un col... modeste.


Ils sont minuscules, ils ne piquent pas, mais ils rentrent partout et peuvent aller très loin...

 
du 5 au 7 juin : Palermo
San-Giuseppe Jato - Palermo

26km, principalement de la descente aujourd'hui. Un petit sentiment d'inquiétude au moment de partir, la route que je dois prendre "totalement interdite à la circulation". Si c'est vrai, la seule solution est un détour de 60km. Comme d'habitude j'ai vu des voitures arriver en sens inverse, et la route était en meilleur état que certaines autres tout à fait ouvertes.
Une longue descente, de plus en plus urbaine, et l'arrivée à Palerme même, qu'il faut traverser intégralement. Une expérience cycliste inoubliable, où il faut avoir des yeux partout, mais où il n'y a aucune agressivité, et où aucune priorité ne m'a été refusée.

À peine arrivé dans le centre historique, on tombe sur des monuments extraordinaires.
Deux jours et demi à Palerme... 🫤 peut-être un de trop. Mais c'est le bateau qui commande, il n'y en a qu'un par semaine. Le centre historique et touristique est très concentré, les vendeurs de souvenirs innombrables. Mais comme les couleurs de la Sicile sont vives et gaies, c'est aussi un régal pour les yeux. Je passe de bar en restaurant puis en gelatteria. Se faire arnaquer pour une pizza, c'est 9€, on ne se plaint pas. Pour l'équilibre alimentaire par contre 😅...


Au loin, la mer, Palerme








Joyeuses couleurs de la Sicile



8 juin : e la nave va...

Très longue journée de bateau

Arrivée à Cagliari
9 juin : ça pourrait commencer à faire rêver
Oristano - Santa Caterina di Pittinuri
Je n'aurai rien vu de Cagliari, sauf une chambre à la décoration prétentieuse. Lundi, train jusqu'à Oristano. Une heure et demie de train au lieu de 2 jours de vélo, à travers des plaines agricoles sous un ciel sans nuages... un choix facile, qui permet aussi de prendre son temps. Ce que j'ai fait, par un détour pour compléter la provision d'eau, et par un itinéraire en bord de mer, absolument magnifique, par des pistes faciles, puis moins faciles, puis vraiment difficiles où j'ai poussé le vélo dans les rochers, et je l'ai tiré dans le sable. Mais ça en valait la peine.
Oristano est une petite ville étonnante, on croit arriver en Suisse tellement c'est propre et net. Les détritus au bord des routes sont rarissimes. Bon, je ne vais pas idéaliser la Sardaigne, je me souviens de la gare routière de Sassari,...😭

Nuit dans un immense camping, presque vide.

gare de Cagliari

Torregrande




Uyuni ? Non, seulement ce qu'il reste d'un lac où on était censé admirer des flamands roses...
 

10 juin : à la recherche des géants disparus
Santa Caterina di Pittinuri - Bosa

"Itinéraire de transition"... de longues lignes droites sous la chaleur, une intuition qui me fait changer d'itinéraire pour une SP, strada provinciale, bien moins fréquentée. Je mange au frais à côté d'une belle fontaine, à Scano di Montiferro. Quelques kilomètres après, quelque chose vient chatouiller ma mémoire... mais oui, je suis déjà passé sur cette route, l'année dernière, dans l'autre sens, en fin d'après-midi, un peu en détresse parce que je ne trouvais pas de bivouac.
Je vois un panneau "Nuraghe & tomba dei giganti", quelques kilomètres de détour seulement. J'y vais pour me donner bonne conscience. Il ne restait rien du Nuraghe et je n'ai trouvé que le panneau de la "tomba dei giganti", au milieu d'un champ. Voilà ce qui arrive quand on veut faire croire qu'on fait aussi un voyage culturel.
La descente sur Bosa Marina est splendide, la traversée de Bosa toujours aussi agréable.
Nuit au camping que j'avais raté l'année dernière. Entassés, mais en bonne compagnie, et au bord de l'eau. 

Santa Caterina di Pittinuri


Scano di Montiferro


Bosa Marina

Bosa


...qui se prononce "ikénouza". Vous pouvez faire les malins maintenant.

 

11 juin : la plus belle route du monde
Bosa - Alghero

40 km sans ombre, sans village, sans eau (en fait si, mais assez cachée), une succession de rudes montées et descentes,... mais aussi certainement la plus belle route du monde. Arrivée à Alghero, pour une fois depuis longtemps dans une ville pas du tout inconnue. Je fête ça avec une glace d'une grosseur indécente. Et c'est encore camping ce soir.


Entre Bosa et Alghero... ça se mérite, quand même.



Alghero

 

12 juin : dernier jour en Sardaigne
Alghero - Porto-Torres

Quoi faire quand le trajet est court, connu, pas forcément enthousiasmant ? Un détour, bien sûr ! Une crique isolée au bout d'une route sans issue, une ancienne mine d'argent au bord de la mer. Un beau trajet, une mer et des côtes de rêve... pour la mine, je l'ai vue de loin, mais je n'ai pas eu le courage de descendre la voir... parce que j'ai imaginé la remontée nécessaire dans l'autre sens. Il fait bien chaud maintenant, je souris en repensant au jour où j'avais dû mettre des gants.
Porto Torres, point de passage obligé pour les ferrys, les propriétaires de logements le savent et s'en donnent à cœur joie.

J'en suis à 2200 km.


crique sur la route de Argentiera


13 juin : e la nave va seconda volta
Encore une traversée de jour, vers Barcelone, avec des compagnons de voyage cyclistes qui se révéleront au cours des conversations être assez complotistes, comme si la journée n'était pas assez pénible !
Arrivée à Barcelone